Je viens de clôturer 15 jours de social media detox.
Pourquoi cette folie ? Sachant que de toutes les manières je ne pourrai pas me défaire de la technologie une fois pour toutes ? Et que je finirai par revenir de toutes les façons ?
J’ai ressenti le besoin de silence.
Je me suis laissée emporter pendant une longue période dans un tourbillon mental, insurgeant toutes sortes d’activités, d’informations, de bruits, que mon cerveau n’en pouvait plus. Je devenais une boulimique de feeds, d’articles à peine entamés et jamais terminés, de citations likées et jamais retenues. Sans parler des photos et vidéos que je me retrouvais obligée de parcourir pour atteindre du contenu satisfaisant (une fois sur 1000).
On ne se rend pas compte, en effet, du nombre de choses qui nous entourent, qui attirent notre attention et s’imposent à nous, malgré nous. Et on ne se rend surtout pas compte de l’importance des quelques moments de vide qu’on a pris l’habitude de meubler avec des secondes empruntées des vies des autres.
Vous vous demandez forcément quels sont les effets constatés après cette petite période ? En voici quelques-uns :
Une meilleure présence. J’ai pu apprécier la magie des moments passés avec les proches et l’intimité des conversations non interrompues par des notifications dérangeantes. C’est une sorte de plénitude inégalée que j’ai ressenti à chaque travail complété, à chaque rencontre effectuée.
Petite dose de créativité. Le cerveau n’étant pas distrait, essaie de s’occuper, par instinct de survie, par ce qu’il trouve devant lui. Et puisqu’il ne trouve rien à faire à part l’activité en cours, il n’a d’autre choix que de trouver de meilleures façons de faire ce qu’il a devant lui. Au pire des cas il essaie de mémoriser les quelques informations disponibles, ce qui n’est pas une mauvaise chose non plus.
Les entre-actes : ces petits trésors. J’aimerais bien m’attarder sur ce dernier point, étant celui qui m’a marquée le plus. Il existe des moments pendant la journée de chacun où, effectivement, il n’y a Rien à faire. C’est les moments où généralement l’on succombe à la tentation d’aller voir enfin cette story dont tout le monde parle ou cette photo qui a atteint les 1000 likes en une minute. Dans l’absence de ces attrape-pensées, le mental passe par quelques secondes de stress. Comme s’il était question de vie ou de mort, le cerveau tourne 100 à l’heure à la recherche de quelque chose pour s’agripper. C’est là où je me suis amusée à le laisser livré à lui-même, le temps qu’il se calme, qu’il se familiarise avec cette nouvelle sensation de vide. J’ai commencé à m’habituer à ce « Rien », à l’apprécier. Je laissais venir toutes sortes d’idées, sans prendre la peine de m’attarder à les analyser. Elle se calmaient par elles-mêmes de toutes les manières, et c’est la pensée plus intéressante qui restait suspendue en attente de concrétisation. Chose est sûre, l’activité qui suit ce moment de pause est bien satisfaisante. Ce peut être un élan d’imagination et de créativité qui va l’animer. Des fois c’est une bonne résolution longtemps oubliée qui prend le dessus, d’autres fois c’est un moment de bien-être dont le besoin s’est fait ressentir. Comme par enchantement, les choses faites pendant la journée ne sont plus une succession d’actions mécaniques, mais plutôt des actions réfléchies, choisies, ou au moins effectuées dans la pleine conscience.
Ces petits entre-actes m’ont rappelé une journée que j’avais passé avec des amis yogis, en silence TOTAL. Oui c’est exactement ce que vous venez de lire. Une journée entière, dans une ferme, sans aucun mot prononcé ou écrit.
Mais dans quel délire se lance cette fille enfin ?
Je peux vous dire mes amis, que c’est l’une des expériences les plus marquantes. Je vous en parlerai dans un prochain article dédié.
Aujourd’hui, j’ai repris mon activité sur les réseaux sociaux. Cependant, je compte garder certaines bonnes pratiques pour le quotidien :
Ne pas me laisser distraire sauf en cas d’ennui.Toujours avoir du contenu pour lecture ou visualisation à prioriser sur les scrolls infinis.
Respecter mes moments d’entre-actes pour un boost de créativité et de pleine conscience.
Vous pouvez à votre tour partager avec moi (et avec les lecteurs) ,en commentaire, vos petites astuces pour un esprit moins « pollué ».
Paix et amour.
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